6 NOTICE PRELIMINAffiE. (246)

ment d'un autre Jean Boileau, chanoine de Therouanne, fils du précédent, soumis à la Cour le 22 juin 1411. La date de i4oo, donnée par le greffier, indique simplement le commencement de l'application d'une mesure prise par le Parlement, c'est-à-dire la transcription sur un registre spécial des testaments qui lui étaient présentés. Ce détail ressort pleinement de la soumission à la Cour du testament de Guillaume Lirois, conseiller.

Le mardi, vingt-troisième jour du mois d'août 14oi, il fut enjoint à ses exécuteurs testamentaires de remettre au greffier le testament sou la copie -soubz le seel de Chastellet... pour le enregistrer et ceulx tous qui de ci en « avant seront soubmis à la dicte court. »

Ce qui montre bien le caractère officiel du registre inauguré par le greffier de Baye, c'est d'une part la clause du testament d'Enguerranne de Saint-Benoit, recommandant l'insertion de cet acte ou livre el registre des Testaments, et d'autre part la mention qui en est faite dans le volume du Conseil par le successeur de N. de Baye, lequel rappelant l'institution d'un commissaire chargé de suivre une exécution testamentaire, ajoute ces mots : sed non constat per registrum Testamentorum^l. L'examen du registre prouve également que chaque pièce transcrite était collationnée sur l'original, ainsi qu'en porte témoignage la note Collaciofactaest, placée au bas de la plupart des testaments. Parfois les testateurs eux-mêmes surveillaient l'insertion de leurs dispositions suprêmes, et en attestaient l'authenticité; citons comme exemple la notice qui accompagne le testament de Renaud du Mont-Saint-Eloy² :

r Combien que ceste ordonnance parle en tierce personne, neantmoins je « R. du Mont Saint Eloy l'ay fait escrire et nommée,«et pour ce je le approuve «soubz mon seing manuel. (Signé) Mont Saint Éloy.»

A la suite du titre dont nous avons reproduit la teneur, se trouve une sorte de répertoire tenu par les greffiers du Parlement, pour la période qui s'étend de l'année i4oo à l'année 1461, répertoire où s'inscrivaient dans l'ordre chronologique les soumissions de testaments faites au Parlement par les exécuteurs testamentaires, et le dépet de ces mêmes actes en vue de leur enregistrement, les nominations de commissaires chargés de procéder aux inventaires et de vérifier les comptes des exécuteurs, en un mot tout ce qui constituait ces opérations multiples qu'entraînait à sa suite une exécution testamentaire. Comme ces

¹ Arch. Nat., x" i48o, fol. 199 r°. — ^s Arch. Nat, x^1A 9807, fol 519 ^v°-



	6 NOTICE PRELIMINAffiE. (246) ment d'un autre Jean Boileau, chanoine de Therouanne, fils du précédent, soumis à la Cour le 22 juin 1411. La date de i4oo, donnée par le greffier, indique simplement le commencement de l'application d'une mesure prise par le Parlement, c'est-à-dire la transcription sur un registre spécial des testaments qui lui étaient présentés. Ce détail ressort pleinement de la soumission à la Cour du testament de Guillaume Lirois, conseiller. Le mardi, vingt-troisième jour du mois d'août 14oi, il fut enjoint à ses exécuteurs testamentaires de remettre au greffier le testament sou la copie -soubz le seel de Chastellet... pour le enregistrer et ceulx tous qui de ci en « avant seront soubmis à la dicte court. » Ce qui montre bien le caractère officiel du registre inauguré par le greffier de Baye, c'est d'une part la clause du testament d'Enguerranne de Saint-Benoit, recommandant l'insertion de cet acte ou livre el registre des Testaments, et d'autre part la mention qui en est faite dans le volume du Conseil par le successeur de N. de Baye, lequel rappelant l'institution d'un commissaire chargé de suivre une exécution testamentaire, ajoute ces mots : sed non constat per registrum Testamentorum^l. L'examen du registre prouve également que chaque pièce transcrite était collationnée sur l'original, ainsi qu'en porte témoignage la note Collaciofactaest, placée au bas de la plupart des testaments. Parfois les testateurs eux-mêmes surveillaient l'insertion de leurs dispositions suprêmes, et en attestaient l'authenticité; citons comme exemple la notice qui accompagne le testament de Renaud du Mont-Saint-Eloy² : r Combien que ceste ordonnance parle en tierce personne, neantmoins je « R. du Mont Saint Eloy l'ay fait escrire et nommée,«et pour ce je le approuve «soubz mon seing manuel. (Signé) Mont Saint Éloy.» A la suite du titre dont nous avons reproduit la teneur, se trouve une sorte de répertoire tenu par les greffiers du Parlement, pour la période qui s'étend de l'année i4oo à l'année 1461, répertoire où s'inscrivaient dans l'ordre chronologique les soumissions de testaments faites au Parlement par les exécuteurs testamentaires, et le dépet de ces mêmes actes en vue de leur enregistrement, les nominations de commissaires chargés de procéder aux inventaires et de vérifier les comptes des exécuteurs, en un mot tout ce qui constituait ces opérations multiples qu'entraînait à sa suite une exécution testamentaire. Comme ces ¹ Arch. Nat., x" i48o, fol. 199 r°. — ^s Arch. Nat, x^1A 9807, fol 519 ^v°-